dimanche 12 décembre 2010

La nudité d'une...Pudeur !!!





Parmi mes lieux favoris dans un café ce sont les coins discrets, là où tu peux observer tout le monde, alors que les regards des inconnus te sont inaccessibles…. comme ce jour volé d’un agenda, frileux en apparence mais doux par quelques rayons de soleil qui arrivent à tout adoucir sauf… un passé…


Dans un coin je me suis assise, autour d’une petite table j’ai exposé mes instruments d’attente : paquet de cigarette, briquet, un stylo et un bout de papier…


Je n’ai pas pu enlever mon manteau ni mes lunettes, j’avais trop peur d’enlever avec eux mon assurance et ma faible confiance en moi… je préfère que quand tu viens, tu verras en premier la femme que tu as toujours cru admiré la force de ses mots et de son caractère…


- Madame, voici le menu…
- Pas besoin, express s’il vous plait !!!


Un café… je me suis toujours étonnée qu’un liquide aussi repoussant par sa couleur, minable par sa quantité puisse me faire autant du bien ou de …mal…
Comme toi… mystérieux comme tes écrits… ténébreux comme tes commentaires … et séducteur comme tes sous entendus…


La tasse de café m’est parvenue… comme prévu… chaude et timide… telle une vierge lors de sa nuit noce… attendant d’être pénétrée par deux morceaux de sucre et une…cuillère…


Et je t’ai attendu...


Derrière la fumée de ma première cigarette, j’observais la ferveur d’une rencontre par ci, un chaleureux baiser par là, un éclat de rire surgissant de la table au bout de la terrasse, et moi dans l’intimité de mon petit coin … je t’attendais…


Et je t’ai attendu...


Le café tâtonne mes lèvres, caresse ma langue, pénètre ma gorge et s’installe gracieusement dans mon estomac… me donnant cette sensation d’apaisement et de grandeur ne durant que l’espace de quelques instants, pour qu’ensuite mes nerfs réclament une autre dose… tels mes écrits qui se sentent toujours orphelins sans la paternité que tu t’es attribué… telles mes histoires infinies qui réclament ton talent pour mettre ses points finaux… tel le gribouillage de ta signature laissée au bout de chaque baiser virtuel pillé...


Et je t’ai attendu...


Ca ne m’était pas facile d’épouser la mort, divorcer la vie… de mettre un visage sur un flot de mots poétiques qui ne cessent de me consumer… dessiner un sourire sur le silence qui t’enveloppe et qui me dénude… renier mon Dieu et ne croire qu’en toi…
Ça ne m’était pas facile non plus de sortir de mon monde longuement et soigneusement bâti à la recherche d’un… mirage…


Et je note :


« Ne jamais s’attacher ni aux objets ni aux personnes »
«Tel était mon principe dans la vie, jusqu’à quel point ai-je raison ? Jusqu’à quel point je me suis noyée dans un pseudo Ego ? »
« Sinon comment expliquer mon attachement à un pseudo et aux débris d’une personne ? »
« Est-ce parce que je suis prête à m’attacher ou est-ce par ce qu’un de mes principes s’est avéré une foutaise ? »


J’ôte mon manteau, je le mets sur mes cuisses… un premier geste de courage, une autre forme de nudité, cette fois non pas sous l’emprise de tes mots, mais sous l’emprise de mes désirs… telle une Venus à moitié nue n’attendant que tes mains pour être totalement nue ou complètement habillée…


Et je note :


« Quand deux personnes se donnent rendez-vous, est-il toujours indispensable de préciser l’heure et l’endroit ? »
« La rencontre de deux êtres peut-elle défier toutes les logiques des masses corporelles pour donner rendez-vous sur le pavé d’un destin en dents de scie… une fatalité incertaine ?»



Comme moi, entrain d’attendre…
Attendre qu’un passant repasse…
Faire revivre les débris d’une aventure avec grâce…
Aplatir la terre sous ses pieds de glace…
Et se moquer de tous nos poèmes austères…

jeudi 9 décembre 2010

Je souffle ma quatrième bougie de blogging...




Décembre 2006… est la date de naissance de quelques clics sur le net et l'expulsion d’une Venus de mes entrailles…
Et comme toujours… je me rebelle sur les dates pour souffler les quatre bougies de blogging et de quelques notes agonisantes dans les pages précédentes…



Je souffle la première bougie et je bois à la santé de mes sottises et mes niaiseries…

Je souffle la deuxième bougie et je bois à la santé de mes démons et de ma démence…

Je souffle la troisième bougie et je bois à la santé de mes amours perdus…

Je souffle la quatrième bougie et je bois à la santé de la stupidité humaine…