samedi 17 novembre 2012

Mélodie...






Mon ange, 

Relève ton menton… chasse toutes ces pensées absurdes qui t’empoisonnent la vie… il y a toujours un soleil en toi qui ne se couchera jamais… puises en ses rayons pour nourrir ta force…

Ma chérie, 

Regarde-moi… laisse-moi découvrir les profondeurs de tes yeux… ne te crois pas incapable de nager toute seule…et même si par moment tu t’en doutes, je suis toujours là, quelque part, tout près… il te suffit de déplacer ces volets hors de ton chemin…

Ma douce, 

Dans la vie, on a pas tout ce qu’on désire, mais jouis de ce que tu as maintenant… de ce que tu as en ce moment entre tes mains, de ce qui est déjà acquis, le reste ça viendra, peut être, avec un peu de volonté et beaucoup d’autres ingrédients…

Mon trésor, 

Pourquoi autant de tristesse qui plane sur ta tête ? Ne m’as-tu pas assuré que tu me désires tant ? Ne m’as-tu pas juré amour et passion ? Aujourd'hui je suis devant toi, je suis tout à toi, je te donne mon cœur, mon âme et mon corps, c’est à toi de découvrir ce qu’un amoureux est capable de faire emporté d’un désir enfiévrant …

Ma petite, 

Grand est ton cœur, fragile est ton âme…
Envie de pleurer ? Fais-le entre mes bras en me serrant…
Envie de rire ? Fais-le simplement en m’embrassant

Mais ma dulcinée, ne prends plus le chemin de la solitude, tant que le chemin à deux mène à des notes de piano… à une charmante mélodie sans précédant…

mercredi 7 novembre 2012

Et un beau matin ...





Elle alluma sa première cigarette de la journée, une tasse de café bouillante sur la table basse, son odeur chassait le brouillard d’une nuit agitée …

Elle regarda à travers la porte-fenêtre : Il faisait encore nuit…

Elle a eu toujours cette manie de se réveiller avant le soleil, comme pour ne rien rater de la journée… comme pour être toujours prête à accueillir la première les nouvelles… elle n’aimait pas les surprises…

Elle jeta un coup d’œil à son téléphone : Pas de nouvel appel …

« Où est-il ? Que fait-il ? »

La réponse est bien évidente, mais elle refuse de l’affronter…

Elle commença à boire quelques gorgées de ce liquide, mystérieux et majestueux par sa couleur,  réconfortant et assurant par son effet... ouvrant, machinalement, son ordinateur sur la récente discussion, et commença à lire…

Au fil des pages, ses mots ont commencé à l’amadouer, à détendre les petites rides sur son visage, à faire briller ses yeux de joie et de plaisir…

Elle n’a que ces mots pour se souvenir de lui… elle n’a que ces frissons qui déchirent ses entrailles pour se rappeler de lui…

Elle n’a aucune photo de lui… elle déteste les photos, elles sont figées et ne marquent pas l’évolution du temps, de toutes les façons, elle peut dessiner son visage les yeux fermés à tout moment…

Elle a frémi, comme si une présence dans la pièce l’interpelle. Elle s’est sentie soudainement tellement seule et triste…

« Quand reviendras-tu ? » lui dit-elle à haute voix.

Comme pour chasser ce vide, elle se dirige vers la salle de bain, se lave rapidement et, au moment de s’habiller, elle s’arrête nette devant le miroir : ses seins pulpeux assoiffés de ses caresses se redressent révoltés, la défiant, l'harcelant, comme s’ils ne comprenaient pas ces longs mois de jeûne… ou comme un enfant gâté réclamant la présence de sa mère… ta présence…

Elle a commencé à les toucher délicatement, tout d’abord avec les bouts de ses doigts, comme pour explorer un terrain redouté et miné, ensuite se laissant aller, plus frénétiquement et sûrement…

Elle a essayé de les duper en leur faisant croire que c’étaient ses mains à lui qui sont en train de les câliner, mais ces seins connaissent bien leur maître, et refusent nettement de réagir…

Le soleil commença déjà à se lever et à chasser les dernières bribes de la nuit. Elle boit une dernière gorgée de son café et ouvre la porte de la maison… et là, elle a eu le souffle coupé : il était là, devant elle, la fatigue se dessinait sur son visage, une barbe de quelques jours envahissait ses joues, une valise contre le mur.. Ses yeux s'illuminait d'une étrange lueur quand il a dit :

« Tu m’as beaucoup manqué... »