dimanche 24 octobre 2010

Miroir déformant






Comment se débarrasser de vos amis ?

Tout d'abord, il faut différencier vos connaissances de vos vrais amis, vos connaissances ne sont que des figurines qui font le décor dans votre vie, donc il vous est plus facile de tous les éliminer d’un seul coup : Les ignorer complètement.

le problème se pose avec vos vrais amis : comment se débarrasser d'eux :

On est bien d'accord qu'un vrai ami ne vous lâche pas en cas de crise, il est semblable à un pot de colle sur vos fesses, vous avez beau dit des grossièretés pour qu'il vous lâche, mais même s'il prend ses distances il revient toujours rebondir devant vos yeux plus collants qu'auparavant, et là vous avez vraiment l'impression de vivre un réel cauchemar, dans ce cas de figure là où la brutalité ne mène rien (sauf pour les âmes dites trop sensibles) il faut entamer une guerre psychologique :

Rabaisser et ridiculiser l’autre, ironiser les sujets que vous estimez sensible pour lui (et comment, vous êtes sensés être son meilleur ami pfff !!!) est le meilleur des moyens pour que l’autre soit déçu et il aura la nette conviction qu'on est vraiment des hypocrites et qu'on ne faisait que porter des masques, et qu'on est pas de vrais amis, et qu'on a jamais pu le comprendre et tout le bla bla bla qui laisse l'autre à bout de nerfs ou à bout de se jeter du toit de sa maison… bref le déstabiliser et là je vous garantis le résultat, vous serez foutrement seules, sans amis, sans personnes de confiance et là vous pouvez admirer l’œuvre de Satan de plus près, ce que vous êtes réellement, sans masques à porter tous les jours, sans sourires débiles et sans une compassion théâtrale..

Du fond de ma perturbation mentale, j’ai pu retrouver ma sérénité… croire à rien ni à personne… m’attacher à rien ni à personne… je vivais seule, mais emplie… je vivais dans le silence, mais j’étais verbalement rassasiée… l’être humain est tellement stupide à mes yeux… il sent tellement mauvais quand il commence à gémir dans tous les sens… il sent tellement désespéré quand il commence à mentir et à se justifier… ça me donne la nausée à chaque fois j’ai affaire à cette race mutante… j’ai la nausée à chaque fois où je dois leur regarder droit dans les yeux pour établir une communication ou un échange…

Du fond de ma démence, je te réitère, cher être humain, mes espérances les plus sincères de vous voir un jour enterrer six pieds sous terre, espérant que cette dernière saura contenir votre odeur puante et votre corps repoussant…

26 commentaires:

  1. Notre haine n'est elle pas le miroir de notre amour : vous montrez trop d'estime à cet être insignifiant.

    Passant

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  2. En deuxième année faculté, notre prof de français nous a tous donné une mauvaise note (la meilleure était la mienne 6/20) c'était la première fois de ma vie que j'obtienne une telle note désastreuse en la matière que j'aimais le plus, on a décidé de lui faire la classe morte.

    elle a bien tenu pendant la première heure, ensuite quand elle ne supportait plus notre silence elle a éclaté, et là on lui a fait comprendre que son système de notation est bon à lui servir de serviettes

    bref, dans son délire de se défendre, de s'expliquer, de nous harceler et de nous faire peur, elle a posé une question :

    "Qui parmi vous me déteste ??"

    j'étais la seule à lever la main, quand j'ai vu que le reste de la classe a avalé sa longue, là j'ai compris que les êtres humains parlent plus que ce qu'ils font réellement (en référence à ton commentaire le passant)

    l'histoire n'est pas fini, pour sauver la mise, la prof est retournée vers moi et a dit une phrase dont laquelle j'ai cru pendant un moment, et peut être que j'y crois encore :

    "puisque tu me hais maintenant, c'est que certainement, un jour tu m'as aimé, contrairement à tes amis !!! "


    Haïr quelqu'un n'est elle pas une réaction négative à travers laquelle on lance des cries d'SOS pour chercher ce qui en reste d'amour et de tendresse ??
    est ce que je suis entrain de mentir à moi même en repoussant tout le monde et en m'enfonçant de plus en plus dans ma solitude ?

    oui, tu as raison le passant je donne trop d'estime pour cet être insignifiant alors l'une des deux :

    soit que j'arrête de me mentir et de prendre cet être minable de haut et d'avouer que je suis la leur

    soit je prouve avec des actes qu'il m'est impossible de supporter sa vie au quotidien

    au plaisir le passant

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  3. J'éprouve parfois le même ressenti que toi à savoir se sentir lésé par le comportement d'autrui.
    Mais la question que je me pose toujours : Est-ce que c'est la cas pour chaque individu de se croire systématiquement en victime et ainsi se sentir exempt de tous reproches?

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  4. lésé oui en un sens, victime non, j'ai dépassé ce stade...

    avec le recul je m'aperçois que j'ai répété mes propos presque dans deux notes, celle ci et dans "contemplation", la question qui se pose est : "pourquoi me répéter ? par insistance ou par désespoir ?"

    la réponse est ni l'un ni l'autre, même si je suis désespérée je le crierai pas sur tous les toits, et je ne suis pas aussi humaine que ca pour admirer les bla bla bla inutiles...

    je reviens à ton commentaire marouen :

    Est-ce que c'est la cas pour chaque individu de se croire systématiquement en victime et ainsi se sentir exempt de tous reproches?

    pour moi la réponse est tellement simple : ce n'est qu'un mécanisme de défense que certains utilisent plus que d'autres !!!

    enfin chacun a sa propre déformation dans le miroir, n'est ce pas ???

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  5. 'Les cris de haines sont les derniers mots d'amour'
    J’ai découvert dernièrement en moi une nouvelle sociophobie... la préférence de la solitude n'est que l'alliage d'une peur de la fin proche et des peines, d'une économie d'amour qui se complémente d'un surplus de haine et mépris et d’un manque de confiance Justifié.

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  6. je te l'accorde fléna " un manque de confiance justifié "

    "les cries de haine sont les derniers mots d'amour"

    là, je l'avoue fléna, tu m'as mis nu... face à moi même !!!!

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  7. Qui regarde à part nous-même ce miroir ?
    Il est déformant et se déforme selon qu'on lui donne une image ou bien une autre, selon nos états d'âme et nos humeurs du moment. Il nous donne l'image avec laquelle on se voit au plus profond de nous, celle qui nous habite momentanément ou bien celle qui est imprimée à jamais dans nos mémoires.
    Mais le vrai miroir est ailleurs, il est dans les yeux de vrais amis qui nous renvoient notre réelle image et qui n'ont pas peur de nous dire en face nos vérités sans masques ni détours !
    Bakhta

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  8. Salut soeurette (je peux encore t'appeler soeuretet ? :p )

    ce que je trouve hilarant dans ton article c'est que tu commences par poser la question "comment se débarrasser de ses amis" et tu essaies d'y répondre sans donner la raison d'une telle décision ! Tu parles de tes "vrais amis" dans des termes peu engageants loool d'où est-ce que tu tiens cette haine ? T'as été trop déçue ? tu te sens plus en sécurité dans la solitude ? tu fais plus confiance dans le silence et l'isolement ?

    Enfin j'ai pas trop compris le lien avec le titre !

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  9. @ Bakhta : "Miroir déformant" je n'ai choisi ce titre au hasard, au contraire, c'était volontaire et bien étudié...

    personnellement je me définis pas dans les yeux des autres, en tout cas je ne me définis plus dans les yeux des autres, tu as bien compris que les autres ne comptent plus pour moi, donc je me suis retrouvée seule au fond de ma démence (que vous les gens normaux appelez cela ainsi) tout d'abord c'était une descente aux enfers silencieuses je continuais à mener ma misérable vie sans que personne ne s'aperçoive que j'ai vraiment un problème (enfin problème !!!!) , le cumul m'a explosé en plein figure : une pause solitaire et une remise en question s'imposaient !!!! (bien sur un accident a déclenché tout ca)


    le titre, cher Bakhta, met en question tout ce que j'ai avancé,ce sont les seuls mots censés pour les êtres normaux que j'ai pu prononcé, le reste est bon pour la poubelle !!!!

    en attendant une amélioration de ma part, mes salutations ...

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  10. @ Primavera : tu es et tu seras toujours ma soeurette, Dieu seul sait à quel point je t'admire... assez d'amour maintenant c'est mauvais pour la santé :D alors revenons aux choses sérieuses :D


    tu as dis :

    "d'où est-ce que tu tiens cette haine ? T'as été trop déçue ? tu te sens plus en sécurité dans la solitude ? tu fais plus confiance dans le silence et l'isolement ? "


    woooow vas y mollo sœurette, ma petite tête ne peut contenir trop d'informations :D


    alors on va aller question par question ok ?

    1- d'où est-ce que tu tiens cette haine ? : une seule page ne suffira pas de citer tous mes sources :D

    2- T'as été trop déçue ? depuis que ma mère n'arrêtait pas de me répéter que j'étais une enfant non désirée !!!


    3- tu te sens plus en sécurité dans la solitude ? en tout cas je me sens dans mon élément naturel

    4- tu fais plus confiance dans le silence et l'isolement ? en tout cas, dans l'isolement, personne ne me dira quelque chose qui me décevra, donc c'est mon salue !!!


    ma chère sœurette, au plaisir de te lire

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  11. @ A TOUS :


    Je sais qu'à travers l'article je n'ai épargné personne de mon entourage, (hormis ma famille que je renie par défaut, donc inutile de s'attarder sur des futilités), plus précisément mes chers amis qui, à ce que j'ai entendu dire, ils souffrent de mon comportement répulsif, je ne vais pas m'excuser pour la simple raison que c'est tout simplement ma façon de m'exprimer, donc à prendre ou à laisser !!!

    donc je disais que dans cette note, je veux bien vous faire comprendre malgré tout ce que j'ai dit, ça sort d'un MIROIR DEFORMANT, un miroir à travers lequel je me regarde et je ne me reonnais plus, je ne vous reconnais plus, et je ne reconnais ausun de vos visages.... MIROIR DEFORMANT était ma hache de sauvetage au cas où vous vous demandez le pourquoi de cette grossièreté envers vous...


    Mais attention, je ne suis pas entrain de me justifier ni à demander pardon (il n'y pas de quoi de toute façon) je vous l'ai déjà dit, je suis une folle, et votre présence m'est secondaire....

    Finalement, cette note m'a fait un bien fou, un poids lourd s'est enlevé de ma poitrine, c'était mon auto thérapie .. ou presque

    PS:

    Le passant, ton passage a toujours l'effet d'un air frais d'un jour d'été suffoquant

    Marouen : mes respects !!!!

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  12. Salut,
    Me rendant compte de ma bévue, je voudrais réctifier la première phrase de mon post précédent lol:

    "J'éprouve parfois le même ressenti que VOUS à savoir se sentir lésé par le comportement d'autrui."

    Sinon, comment peut-on percevoir si l'autre éprouve ce même setiment vis-à-vis de nous? Si daventure j'invite un amis à table pour lui confier que je lui en veux sur telle ou telle chose peut-être qu'il va m'éclairer sur quelques actes que j'ai faites et dont je me suis pas rendu compte vu qu'on ne voit généralement le vice que chez les autres.

    Mais a-t-on assez de culot pour ce genre de confession? Rarement en ce qui concerne mon cas.

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  13. Pourquoi marouen ? me vouvoyer est ce un signe de respect ou pour garder tes/vos distances ???
    je me sens perturbée....

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  14. ...La race humaine s’épuise par deux actes instinctivement accomplis qui trahissent les sources de son existence. Deux verbes expriment toutes les formes que prennent ces deux causes de mort. Vouloir les brule et Pouvoir les détruit. Ainsi le désir ou le vouloir est mort en moi, tué par la pensée; le mouvement ou le pouvoir s'est résolu par le jeu naturel de mes organes. En deux mots, j'ai placé ma vie, non dans le cœur qui se brise, non dans les sens qui s'émoussent, mais sur mon voilier, et j'ai tout obtenu parce que j'ai tout su dédaigner. Ma seule ambition été de voir. Voir n'est ce pas savoir? Savoir n'est ce pas jouir intuitivement? N'est ce pas découvrir la substance même du fait et s'en emparer essentiellement? Que reste t il d'une possession matérielle? Une idée. Jugez alors combien doit être belle la vie d'un homme qui, pouvant empreindre toutes les réalités dans sa pensée, transporte en son âme les sources du bonheur, en extrait mille voluptés idéales dépouillées des souillures terrestres. Aussi ai je plané sur le monde? Ou mes plaisirs ont toujours été des jouissances intellectuelles. Mes débauches étaient la contemplation des mers, des peuples, des forets... j'ai tout vu, mais tranquillement sans fatigue; je n'ai jamais rien désiré, j'ai tout attendu. Ce que les hommes appellent chagrins, amours, ambitions, revers, tristesse, sont pour moi des idées que je change en rêveries; au lieu de les sentir, je les exprime, je les traduis; au lieu de leur laisser dévorer ma vie, je les dramatise, je les développe, je m'en amuse comme des romans que je lirais par une vision intérieure. J'évoque des pays entiers, des sites, des vues sur l'océan, des figures historiquement belles, j'ai un sérail imaginaire ou je possède toutes les femmes que je n'ai pas eues. Je revois souvent vos guerres, vos révolutions, vos crises, vos amours, et je les juge. Oh comment préférer de fébriles, de légères admirations pour quelques chairs plus ou moins rondes? comment préférer tous les désastres de vos volontés trompées à la faculté sublime de faire comparaitre en soi l'univers, au plaisir immense de se mouvoir sans être garrotté par les liens du temps ni par les entraves de l'espace, au plaisir de tout embrasser, de tout voir, de se pencher sur le bord du monde pour interroger les autres sphères, écouter dieu. Au diables vos idées sociales, vos désirs excessifs, vos intempérances, vos joies qui tuent, vos douleurs qui font trop vivre; car le mal n'est peut être qu'un violent plaisir. Qui pourrait déterminer le point ou la volupté devient un mal et celui ou le mal est encore la volupté? Les plus vives lumières du monde idéal ne caressent elles pas la vue, tandis que les plus douces ténèbres du monde physique le blessent toujours?


    UN MARIN

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  15. Pas du tout mais ça fait partie de mes habitudes de vouvoyer les gens que je connais à peine et j'ai pas fait attention hier.

    La remarque était pour rigoler j'aurais pu la laisser passer :)

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  16. @ marouen : apparemment, j'ai perdu mon sens de l'humour :D


    @ un marin : votre commentaire m'a bouleversé, il me rappelle quelqu'un , que j'admire et qui me manque, j'ai besoin de temps pour digérer et répondre...

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  17. Un marin, c'est un écrivain français méconnu du 19 ème siècle !

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  18. je le connais pas, et ce texte c'est le sien ? ou est ce qu'un anonyme empreintant son nom ?

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  19. Non je rigolais LOL. Tellement c'était bien écrit :)

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  20. grrrrrrrrrrrrr, tu m'as eu pour la deuxième fois, et je tutoie toujours celui qui m'a fait rire :D

    A toi d'en faire autant :p

    pour le texte du marin, je lui dois mon plus profond estime car je suis la seule à le comprendre, la seule à l'admirer, la seule à voir le sang couler de ses blessures...


    je reviendrai surement sur ce texte qui me perturbe !!!

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  21. Je reviendrai dans un mois (le temps qu'il me faut pour le digérer LOL). Certainement moins pour TOI (voilà) lol

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  22. Quel destin tragique que fut le votre : marin déboussolé, confiné aux limites de votre imagination, castré moralement et voyant le monde en terme de dualités qui se confrontent dans une sphère qui vous est méconnaissable.

    Triste chemin que fut vos jours : malmené par les vagues, ébahi par les sirènes qui vous charmaient, Circé vous a croisé et vous l’éternel satisfait soudain, vous ne l’êtes plus, mais pardonnez mon oubli, car vous jouissez autrement. Circé repassera.

    Incapable de jeter l’ancre, ignorant l’attrait des sens ; vous vous ancrez dans cette tradition d’explorateur aux découvertes inconnues, d’aventurier aux exploits jetés aux oubliettes, vous aiguisez vos lames pour la pèche suivante, mais les vagues inattendues de l’affect vous submergent et vous démasquent.

    Le vent se moque de vos voiles, et la mer vous renie, abandonné à votre propre sort, entre la vie et la mort vous êtes seul sur ce fil minuscule jouant au marin équilibriste. Pour cela vous vous enfermez dans un « sérail imaginaire», vous vous entêtez essayant de résister à cet enclin de céder, de consentir les limites de ta vision, vous vous réfugiez au fond d’une imagination fertile qui redessine les contours de vos propres filets : non pas celle du marin mais celle de l’esclave de la peur, enchainé et muselé, banni de tout sauf de l’imagination.

    L’orage se déchaine, vos voiles se déchirent, vous voilà réfugiez dans votre cave imaginaire, notre monde vous est étranger, nos excès vous sont impardonnables, et nos volontés sont les désastres que vous craignez.

    Passant

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  23. Le sentiment que l’homme supporte le plus difficilement est la pitié, surtout quand il la mérite. La haine est un tonique, elle fait vivre, elle inspire la vengeance, mais la pitié tue, elle affaiblie encore notre faiblesse, c’est le mal devenu patelin, c’est le mépris dans la tendresse, ou la tendresse dans l’offense. Je trouve chez les humains une pitié triomphante, chez l’enfant une pitié curieuse, chez la femme une pitié tracassière, chez le mari une pitié intéressée, mais, sous quelques formes ce sentiment ce montrât, il était toujours gros de mort. Que les âmes montent dans les cieux ou se plongent dans la boue, je ne sais si alors elles s’élèvent ou s’abaissent, peu m’importe.
    Je vais vous parlez de mes voiles et de la mer.
    Etre là dans une barque à milieu d’une mer qui à tout instant peut passer de Poséidon à Hadès, essayer de distinguer le bruit des rames de celui des vagues, dompter les orages et se laisser sodomiser par le beau temps ; d’un coté le désert, de l’autre une riche nature. Cette mer est la seule ou l’on puisse faire une confidence de cœur à cœur. Ce lieu garde le secret des douleurs, il les console, les amoindrit, et jette dans l’amour je ne sais quoi de grave, de recueilli, qui rend la passion plus profonde, plus pure.
    Votre monde, votre beau monde bannit de son sein les malheureux. Il abhorre les douleurs et les infortunes, il les redoute à l’égal des contagions, il n’hésite jamais entre elles et les vices. Quiconque souffre de corps ou d’âme, manque d’argent ou de pouvoir, est un Paria. Qu’il reste dans son désert au fond de sa mer ; s’il en franchit les limites, il trouve partout l’hiver : froideur des regards, froideur de manières, de paroles, de cœurs ; heureux s’il ne récolte pas l’insulte la ou pour lui devait éclore une consolation. Mourants restez sur vos lits désertés. Vieillards soyez seuls. Pauvres filles sans dot, gelez et brulez. Si le monde tolère un malheur n’est ce pas pour le façonner à son usage, en tirer profit, lui mettre un mors, le monter, en faire une joie ?
    Vous avez bien raison, l’humanité enfante l’anarchie, l’anarchie conduit au despotisme, et le despotisme ramène à l’humanité … Des millions d’êtres ont péri sans avoir pu triompher aucun de ces systèmes terrestres…Humanitaires…Les vôtres.
    Et toi roi des valets, laisse ton caractère ailleurs : digère comme digère ton Amphitryon, pleure de ses pleurs, ris de son rire ; si tu veux en médire, attends sa chute. Ainsi le monde honore t il le malheur : il le tue ou le chasse, l’avilit ou le châtre.
    En un mot, tuer les sentiments pour vivre vieux, ou mourir jeune en acceptant le martyre des passions, voilà notre arrêt.
    Ravi de cet échange Le passant, bonne route.
    Un blog intéressant Venus, bonne continuation.
    UN MARIN

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  24. Entre UN PASSANT qui repasse et UN MARIN de nulle part qui apparaisse, une Venus ne peut rester éternellement dans son assoupissement…


    Ainsi, elle s’est réveillée sur deux voix qui l’ont fait bruire… d’un côté celle d’UN MARIN qui connaît ses démons si bien, et celle d’UN PASSANT qui ne s’attache à rien…


    Ainsi, elle a écouté cette discussion pleine de haine, de désespoir, d’amour et de sens… UN MARIN qui incarne à la Venus ses démons intérieurs... UN MARIN sans visage certes, mais ses mots l’ont déjà précédé pour vaciller ses nuits sombres et solitaires… UN MARIN qui ne voit aucune forme physique réelle, qui ne connaît l’amour commun, qui ne connaît l’orgasme humain, qui ne rit jamais à plein cœur ni pleurer à contrecœur… tous ces sentiments, il les a déjà renié et s’en est bien moqué… désormais plus rien ne le fera monter aux septième ciel qu’un bateau, un voilier et un cœur vide de tout sauf peut être d’une lueur d’espoir... l’espoir que de l’autre coté de la rive tout est différent pour pouvoir finalement se reposer sur une terre ferme... dessiner un sourire terne... et mourir parmi ses semblables et non survivre éternellement tel fugitif imprenable…


    Et de l’autre côté UN PASSANT qui a épousé la terre... ses poumons sont déjà emplis d’air du désert… UN PASSANT qui répudie les humains sans visages et leur imagination débordante... un humain qui croit en ce que ses mains construisent et à ce que sa volonté réalise… UN PASSANT qui incarne la réalité d’une Venus trop éblouie et piégée entre deux alternatives…



    Mais le chant triste du MARIN ne cesse de l’accabler… elle veut faire partie de son Harem, mais veut être l’unique…. elle veut être sa source d’inspiration, mais pas une inspiration ténébreuse… elle veut voyager avec lui, mais à destination finale précise… elle veut revivre ses folies enfantines, courir, sauter et non avoir peur d'être avaler par une vague agitée...



    Et la voix du PASSANT… voix de sagesse, voix fuyante... ça lui rappelle ses chaudes nuits passées dans un coin de cette terre, un corps tenace et des sentiments évasifs…



    Venus ne tient qu'à un fil... la mort la guette là où elle pose son regard... la mort lui ouvre ses bras dans n'importe quelle direction elle fléchi tel un cauchemar... elle est là... prise dans son propre piège... ensorcelée par son propre envoûtement... et elle ne sait que faire...

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  25. @ UN MARIN ; ce fut avec un grand plaisir que je t'ai lu et un plaisir plus grand de te relire, j'espère prochainement...

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